Serge Bourassa-Lacombe a une foi que l'on pourrait lui
envier, sans pour autant adhérer à ses certitudes. Il a la poignée de
main et le regard des prédicateurs de l'Armée du Salut. Il vous
dévisage sans retenu. L'homme qui marche pour Dieu (pourrait-il se
qualifier lui-même?) mène toujours une saga contre le Collège des
médecins, la mafia médicale comme il aime bien la qualifier.
Les lecteurs de L'Itinéraire
se souviendront de son histoire. En 1995, alors qu'il habitait
Sherbrooke et suite à une altercation avec une colocataire, il est
interné en psychiatrie pendant près de 60 jours. Il est de plus victime
d'une erreur sur la personne alors qu'il se voit identifié à un violeur
qui a le même nom que lui et, stupeur, la même date de naissance. Dans
un centre hospitalier de la région, il est soumis à des traitements
contre sa volonté, forcé de prendre des tranquillisants et
antidépresseurs dont il n'a aucun besoin et il est laissé à lui-même
pendant le sevrage. Il a ainsi été emprisonné deux mois sans aucune
autorisation de la Cour. Suite à cette histoire, il décide de changer de
nom et de prendre celui de Serge Joseph Adrien Bourassa-Lacombe.
Maintenant il prétend avoir reçu directement de Dieu le nom de Victor DELAMARRE
II. Par a suite, il intente une poursuite de 1,888,000$ contre le
CUSE (Le Centre universitaire de santé de l'Estrie).
Il reçoit ses
directives de Dieu: «Le 12 février 2002 il y aura déjà 7 ans depuis
que j'ai reçu cet appel de l'Agneau de Dieu afin de vaincre la mafia
médicale, combattre ses maladies mentales et construire un pays
meilleur!», souligne-t-il.
Depuis ce temps,
Serge Bourassa-Lacombe accumule les kilomètres et poursuit sa campagne de
sensibilisation à la cause de la santé mentale mais aussi contre le
corps médical. En août 99, on le voit sur la route à Barrie, à Orillia
et à Toronto. Vêtu de rouge et armé d'une croix, il sillonne également
le Québec de long en large. À vélo, en 95 et 96, il voyage partout au
Québec et aux États-Unis. Il visite également l'Île du Prince
Édouard, le Nouveau Brunswick, et la Nouvelle-Écosse. Lors de l'élection
fédérale de 2000, ne craignant pas de mêler politique et religion, il
se présente candidat indépendant de Sherbrooke.
Bourassa-Lacombe
a trouvé un sens à sa vie en guerroyant contre les monstres de la
bureaucratie et les institutions. Grand bien lui fasse puisqu'il contribue
à sa façon à sa libération personnelle et à celle d'autrui.
nadabindu@lycos.com