Atlanta, Georgia, le 26 juillet 1996
Bonjour Jean, Je suis a Atlanta depuis le 14 juillet 1996 et j'y resterai jusqu'au 4 août 1996, afin d'être reporté partout dans le monde avec mon compagnon «Fox». Je réalise que les gens en général déteste la torture sur toutes ses formes, c'est pourquoi mon histoire fait son chemin. Je t'écris cette lettre afin que tu puisse préparer mon retour au pays. Le 17 mai dernier, je t'ai fait parvenir un fax de 95 pages au numéro (613) 941-6900 en provenance de Tallahassee, Floride. Je tire maintenant une charge de 245 lbs., Fox et moi avons parcouru 800 km. ensemble jusqu'à maintenant. Nous partirons d'Atlanta le 4 août 1996 en direction de Savannah et par la suite nous nous rendrons a New York, soit 1700 km avec la responsabilité d'un chien sans salaire et disons le sans aide gouvernementale jusqu'à maintenant. C'est pour cette raison que je t'écris cette lettre. En principe, j'arriverai a New York, le premier septembre 1996 avec mon compagnon Fox. Je communiquerai alors avec ton cabinet. Il va sans dire qu'en tant que Président-fondateur de Serge Bourassa-Lacombe's Fondation, j'ai été très déçu d'apprendre le 27 mai dernier de ton cabinet que ton pouvoir était tellement limite que tu ne pouvait pas venir en aide a ma fondation. Me recommandant de poursuivre les fautifs devant les tribunaux ou de mettre mon histoire dans les mains de la GRC. Je crois en Dieu et en mon pays. Qui plus est, je me suis comporte en Bon Prince envers mon pays. Je suis encore fier d'être canadien mais cependant j'ai perdu cette fierté d'être québécois. Compte tenu de cet état d'âme, il faudra s'arranger pour me livrer mes nouvelles cartes d'identités a New York, ainsi que mon dossier médical CHUS File : 398 068 dégelé et livre sur un plateau d'argent. De plus, j'exige qu'une conférence de presse internationale soit tenue à New York avant même mon retour au pays. Si je ne suis pas en mesure d'être accueilli comme un grand athlète, un cycliste professionnel après tout ce chemin parcouru a aider les autres. Alors je demanderai mon statut de réfugier politique. Espérant le tout, pour construire un pays meilleur.
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